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Pas de préparation foncière, aucun match amical : le défi complexe d'une préparation express et inédite pour le PSG

Le PSG, qui reprend l'entraînement ce mercredi matin, va lancer sa saison. Avant son premier match, il n'aura pas d'autre préparation que six jours en commun. Comment le champion européen gérera-t-il cette situation inédite ? Les plages grecques, les riads de Marrakech, les lagons polynésiens, les yachts posés à quelques mètres des ports de la Côte d'Azur ou dans la baie de Miami. Et soudain, le rond-point de Poissy qui jouxte le centre d'entraînement. Un peu plus de trois semaines après la finale de la Coupe du monde des clubs et un départ en vacances retardé par des problèmes d'avion, les Parisiens retrouveront ce mercredi matin, à 10 h 30, un paysage bien connu. Des tests médicaux, une séance, des retrouvailles à distance avec les « lofteurs » (Randal Kolo-Muani, Nordi Mukiele, Renato Sanches, Carlos Soler, Marco Asensio et Ilyes Housni, qui sont avec les Espoirs), voici le programme prévu sous la chaleur estivale. Le staff de Luis Enrique a choisi de laisser un maximum de temps à ses troupes après une saison très intense, ponctuée du titre de Champion d'Europe et de 65 matches. Avec un programme physique individuel précis à respecter. Asensio, Kolo Muani, Mukiele, Renato Sanches... Qui veut des lofteurs du PSG ? Mais le PSG, qui affronte Tottenham mercredi prochain à Udine (Italie) dans le cadre de la Supercoupe d'Europe, s'avance vers un défi inédit : commencer par 4 matches en 18 jours (Tottenham, Nantes, Angers, Toulouse) sans préparation foncière et lancer sa saison sans bénéficier de stage ni de matches amicaux. « Imaginer que cette équipe sera prête la semaine prochaine face à Tottenham ou face à Nantes, ça n'a pas de sens » Alexandre Marles, ex-responsable de la performance au PSG Une équation complexe. « C'est un défi qu'ont eu à affronter par le passé des grands clubs européens comme le Real Madrid et le Barça. Et c'est forcément plus compliqué, analyse Alexandre Marles, ex-responsable de la performance au PSG. Déjà, c'est difficile parce qu'ils vont récupérer des joueurs, après une saison longue, qui ont vraiment décompressé et c'est normal. Et qui se sont déconditionnés. Ce qui signifie perte de force et donc de vitesse, d'endurance. À cela s'ajoutent les vols, les décalages horaires, la chaleur. Le premier enjeu sera donc de fixer un bilan médical et les états de forme à travers des données précises, notamment les taux de masse grasse. » Une fois posé ce constat, qui aboutira à individualiser peut-être encore davantage que d'ordinaire la préparation, quelle méthode adopter ? « Imaginer que cette équipe sera prête la semaine prochaine face à Tottenham ou face à Nantes, ça n'a pas de sens, poursuit Alexandre Marles. Tottenham a repris il y a plusieurs semaines, a fait des matches amicaux, ce sera donc très difficile. Ensuite, la préparation foncière, nécessaire pour une saison avec des objectifs élevés, va se faire tout au long du mois d'août. Les objectifs du PSG sont plus tard, donc ils vont utiliser les matches comme des plages de travail. Avec, sans doute, beaucoup de rotations. Dans les onze mais aussi un maximum de turnover autour de l'heure de jeu. Les joueurs qui ont moins joué la saison dernière auront forcément un rôle plus important au début. » Et les jeunes également, sans doute. « Des Barcola, des Neves, Doué ou Zaïre-Emery qui ont la vingtaine, en une semaine, ça recourt ! » Robert Duverne, ancien préparateur physique des Bleus et de l'OL Le caractère inédit de cette préparation va engendrer des adaptations. « Je trouve ça hyper intéressant de voir comment ils vont s'adapter. Mais je ne suis pas du tout inquiet quant à la gestion de leur saison pour plusieurs raisons, explique Robert Duverne, l'ancien préparateur physique des Bleus et de l'OL. D'abord parce que c'est un effectif hyper jeune. Des Barcola, des Neves, Doué ou Zaïre-Emery qui ont la vingtaine, en une semaine, ça recourt ! Et puis, ils ont tout de suite la "carotte" d'un match à fort enjeu contre Tottenham. Ensuite, il faut avoir en tête la marge dont ils disposent en L1, ils vont utiliser le mois d'août comme une période de préparation classique en adaptant leurs blocs de travail foncier. Et il y a quelque chose qu'il faut garder à l'esprit et qui est très différent d'il y a dix, quinze ans. C'est que cette préparation peut s'étendre bien au-delà du mois d'août. S'ils perdent leurs premiers matches de Ligue des champions, après ils peuvent encore se qualifier. Donc ils peuvent faire une préparation qui s'étend sur six, sept semaines. Dans tous les cas, ce sera très intéressant d'analyser la manière dont ils vont organiser leurs premiers mois. » Coup d'envoi ce mercredi. Divorce et garde partagée : pourquoi le PSG et le Paris FC ne se sont jamais détestés